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Exploration urbaine

"L'urbex, une démarche avant tout de mémoire !»

Les membres du collectif Photographes du passé partage une passion commune: l’exploration urbaine.

« L’exploration urbaine, abrégée en urbex (de l’anglais urban exploration), est une pratique consistant à visiter des lieux construits et abandonnés par l’homme ou inaccessibles au public, l’explorateur urbain étant communément désigné par le néologisme urbexeur. » (source: Wikipédia)

L’urbex est donc l’exploration de lieux abandonnés. Que se soit une grande usine désaffectée située en plein coeur d’une ville ou une petite ferme abandonnée en rase campagne, le maître mot est l’exploration. Notre terrain de jeu ne s’arrête donc pas aux territoires urbains et va même au-delà des frontières.

La discipline serait née dans les années 1980-1990. En France, elle aurait débuté par la cathaphilie (infiltration dans les catacombes à Paris) ou encore au Canada via l’explorateur Jeff Chapman, alias Ninjalicious. Autrefois discrète, aujourd’hui, la pratique a été popularisée par les médias et réseaux sociaux.

Mais qu’est-ce exactement l’urbex  de nos jours?

C’est avant tout un devoir de mémoire, l’immortalisation à un instant « T » d’une friche industrielle, d’une maison, d’un château, d’une église, d’une prison ; le tout à l’abandon; ou encore d’un ancien hôpital, d’une école vide de ses écoliers, … Moins connue dans la pratique, l’exploration des toits de jour comme de nuit.

Le photographe aura pour mission de faire émerger la beauté là où la plupart ne voient que décrépitude, moisissure et ravages du temps.

Témoin du passé

Être explorateur urbain, c’est parfois se renseigner sur l’histoire des lieux, découvrir et s’imaginer des univers de travail ou de vie. Les lieux sont considérés comme de véritables capsules temporelles. Il s’agit de témoignages d’un riche passé, par lequel nous souhaitons rendre hommage aux personnes qui y ont travaillé ou vécu. Figer à jamais l’atmosphère d’une époque révolue à travers une tapisserie, du mobilier, divers objets, des véhicules,… garder une trace du passé.

« Entrée interdite »

Pratiquer l’urbex, c’est s’infiltrer dans des lieux interdits au public, être discret et s’imprégner de l’atmosphère du lieu pour mieux la restituer en images. Dans un second temps, la postproduction des photographies intervient. Lors de ses prises de vue, le photographe utilise divers moyens pour capter un maximum de détails dans les scène, notamment la technique du « bracketing » ou l’utilisation de filtres.

Attention, danger !

La discipline nécessite une capacité d’observation de l’état général des bâtiments, surtout quand la nature a décidé de reprendre ses droits depuis quelques années ou que les engins de chantier ont entamé leurs travaux de démolition ou de rénovation. En effet, il n’est pas rare de pénétrer dans des lieux contaminés par la mérule ou l’amiante. Les carreaux cassés sont légions, les planchers fragiles sont fréquents, les toitures branlantes également.

C’est pourquoi il est important de prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires (tenue adéquate, port de gants ou de masque en fonction des lieux visités, ne pas s’aventurer sans vérification préalable sur un plancher éprouvé par le temps, idéalement ne pas s’aventurer seul etc).

Et au niveau de la loi ?

Une activité clandestine certes mais notre règle est d’or : ne rien casser pour entrer sur les lieux, ne rien voler et ne laisser que des traces de pas. 

Le risque encouru est une violation de propriété privée.

Un article de la RTBF mentionne ceci:

« Le Code pénal réprime la violation de domicile, c’est-à-dire l’endroit où une personne détient son intimité, ses effets personnels, sa vie « qui doit rester secrète ». Cependant, cette notion disparaît une fois le lieu abandonné.

Si un urbexeur entre sans dégrader ni détruire une clôture et qu’aucune pancarte n’indique qu’il s’agit d’une propriété privée, tout semble indiquer qu’il n’est pas en tort et donc, aucune poursuite pénale ne peut avoir lieu.

De plus, un explorateur qui respecte son art ne touche à rien, et ne réalise aucun graffiti, ne s’autorise aucune dégradation immobilière, ni de vol. Il ne commet donc aucune infraction pénale. »(source: Rtbf)

Le collectif n’a pas pour but d’encourager la pratique qui reste illégale et comporte de très nombreux risques.