Skip to content

Le collectif Photographes du passé

L’exploration urbaine a la vie dure depuis quelques années maintenant. D’une part, médiatisée et publiée largement sur les réseaux, cette discipline particulière est sortie de l’ombre provoquant un engouement sans précédent et malheureusement avec les conséquences qui en découlent. D’autre part, les confinements imposés lors de la crise sanitaire COVID-19 ont contribué à faire de l’exploration urbaine un réel tourisme de masse.

Quelles conséquences ?

Des personnes mal intentionnées ont découvert une opportunité de pouvoir voler des objets de valeur, de saccager les lieux visités pour le plaisir ou encore de s’adonner à une forme d’art urbain (graffitis) de mauvais goût.

Par ailleurs, la clé de la réussite d’une infiltration est la discrétion, deux voire trois explorateurs maximum pour un même lieu. Arriver aux petites heures pour entrer dans les lieux convoités en toute discrétion, et attendre que le jour se lève pour commencer à prendre ses photographies fait partie du jeu, en fonction de la difficulté d’accès et/ou de la proximité avec le voisinage.

Hélas, il est désormais de plus en plus fréquent de croiser des familles avec enfants de tous âges, voire des groupes conséquents d’urbexeurs, faisant fi de toutes règles, même les plus essentielles relatives à la sécurité.

Les “touristes d’un jour ou du dimanche”, n’étant pas conscients des règles de la discipline, sont vite repérés par le voisinage qui, ne sachant pas à qui il a affaire, a tendance à s’énerver et à appeler la police. Les lieux sont dès lors vite refermés ne laissant plus d’accès aux photographes, et la surveillance s’intensifie…

Désormais et pour toutes ces raisons, l’urbex a mauvaise réputation auprès du citoyen lambda et des autorités.

Le collectif n’a pas pour but d’encourager la pratique qui reste illégale et qui comporte de nombreux risques. 

Photographes du passé

Un collectif de photographes ? Pourquoi ? Pour qui ?

Souhaitant avant tout redorer le blason de cette pratique, Dimitri Damblon explorateur passionné plus connu sous le pseudo « Urbex World », a décidé de créer un collectif de photographes. 

Nous sommes en septembre 2022. La recherche s’oriente vers des photographes partageant la même passion mais également des valeurs telles que le respect des lieux, le devoir de mémoire et de discrétion. D’un point de vue technique, le sens de l’esthétique est loin d’être oublié.

Le collectif voit le jour avec la création d’une page Facebook destinée à publier la trace des explorations, avec l’avantage collatéral de sensibiliser les non-initiés aux règles tacites de tout bon photographe du passé. Par le biais de ce premier média, chaque membre du collectif a le loisir de s’exprimer et de montrer son interprétation du lieu visité, de l’atmosphère qu’il a perçue, de ce qui l’a touché ou intrigué dans cette capsule temporelle.

Un premier défi

Très rapidement, un premier défi a été relevé par le jeune collectif, avec la mise en place d’une exposition immersive dans un délai d’un mois et demi, c’était en octobre 2022. 

Parmi les nombreux visiteurs, les enfants ont pu y découvrir en toute sécurité la passion de leurs parents ou connaissances à travers des pièces reconstituées telles qu’une chambre, une salle à manger, le café de la gare,… Une véritable scénographie inspirée de nos nombreuses explorations a été créée, dans le but de toucher un maximum de public, tout en mettant en avant la centaine de photographies exposées pour l’occasion. Un magnifique challenge, tant d’un point de vue humain que physique et logistique !

Une seconde opportunité 

En juin 2023, soit seulement 8 mois après la première exposition,  le collectif à l’opportunité d’exposer son travail lors du Festival Photo de Philippeville (PHestival).  L’exposition étalée sur 3 mois de juin à septembre, était visible en extérieur dans les rues de Philippeville. Les photos du collectif étaient à la fois visibles dans le centre ville mais également tout autour d’un bâtiment à l’abandon. L’utilisation des murs de cette ancienne caserne désaffectée collait parfaitement à la pratique de l’exploration urbaine. 

L’évolution du collectif 

La vie d’un collectif n’est pas un long fleuve tranquille. En effet, réunir des personnes qui ne se connaissent pas, avec leur tempérament, leur motivation et leurs aspirations toutes très différentes n’est pas chose aisée. Un collectif est vivant, raison pour laquelle les membres vont et viennent. Le collectif compte actuellement trois membres dont Urbex World à l’origine du projet, Nikonetta et Flashback.exe alias Luana Arena, toutes deux membres fondatrices.

De nouveaux projets germent, de nouvelles aventures se dessinent, des initiatives novatrices émergent. Toujours dans le but de vous surprendre et de vous initier à de nouvelles techniques.

Un des projets à court terme, était la création d’un site internet offrant au collectif une nouvelle vitrine. En mars 2024, c ‘était chose faite…

Expositions en photo

Les membres du collectif

Suivez-nous!